03 août 2005

Les canicules

Alors, après des mois sans souffler mot, une petite bafouille sous les chaleurs étouffantes de la capitale grecque, en essayant d'intégrer trois images de mes archives que je viens de scanner. Il est clair que si j'écris si peu souvent je n'aurais jamais de public et je finirais par devenir un anachorète du blog. Bon, il y a bien les images qui donnent un peu de vie à ces mots austères, mais il faudra bien un jour se rendre à l'évidence : dans ce monde de l'hypercommunication je ne suis pas un fervent demandeur de relations humaines. Et fondamentalement je dois avoir tort. D'ailleurs, pourquoi parle-t-on autant ? Je vous livre le résultat d'une étude universitaire très sérieuse faite sur le sujet : Pour créer un groupe qui rassure dans ses opinions, un groupe d'individus "favorables" qui convergent dans ses convictions et plus généralement dans ses orientations. Il est difficile d'être seul à penser ce qu'on pense, alors on essaie d'en trouver d'autres qui pensent, qui sont, qui agissent pareillement. Une fois le groupe créé, on se dit qu'on doit avoir raison puisque d'autres adhèrent aux mêmes formes de pensées, adoptent les mêmes comportements. On peut même leur demander de l'aide, dans la déprime. Ils deviendront les "amis", et s'opposeront aux ennemis, bien sûr, car il en faut toujours, et on aura alors le loisir de taper dessus ensemble pour vérifier qu'ils sont vraiment mauvais. On se demande même comment ces ennemis peuvent avoir des amis à leur tour, sûrement des parias aussi mauvais qu'eux qui finiront par constituer le groupe des ennemis. Tout devient simple et binaire. Le "oui" ou le "non", le "bon" ou le "méchant". C'est difficile d'en sortir. Depuis sa petite jeunesse on nous a conditionné à cela. Donc, pour résumer, si on parle autant c'est pour essayer de se mettre des acolytes dans la poche. Alors, chers acolytes, je vous livre mes trois images en espérant qu'elles vous feront rêver un peu : la ville, la mer, la forêt. Il y en a pour tous les goûts.